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Candidature des mégalithes au Patrimoine Mondial de l’UNESCO : le plan de gestion, une nouvelle étape

Initiée depuis 2012, la candidature des mégalithes de Carnac et des Rives du Morbihan au patrimoine mondial de l’UNESCO poursuit sa route après la validation ministérielle du périmètre en 2021. Avec 1 154 biens inscrits sur la liste mondiale en 2021, la concurrence est rude mais les mégalithes possèdent de nombreux atouts.

Les « grandes pierres » sont un témoignage exceptionnel d’un riche passé néolithique, entre structures, art pariétal et objets – dépôts funéraires – qui évoquent un autre temps. Le périmètre (plus de 1 055 km²) peut se targuer d’une densité et d’une variété (stèles, dolmens, tumulus, alignements) de mégalithes uniques au monde, avec plus de 540 monuments répertoriés dans 27 communes. Cet univers mégalithique structure notre paysage littoral, rend compte d’une ancienne dynamique culturelle, pas seulement locale et d’un univers symbolique hors du commun. Utile à la recherche scientifique, ce patrimoine doit également nourrir un tourisme cohérent, durable, qui profite à l’ensemble du territoire tout au long de l’année.

L’association Paysages de Mégalithes fédère depuis 2013 les acteurs de cette candidature d’envergure : le Département, les collectivités, les établissements publics d’Etat et les associations concernées. L’étape actuelle – jusqu’à fin 2023 – est particulièrement collective : la constitution d’un plan de gestion, un document obligatoire à la candidature. La démarche se veut participative, ancrée dans les questionnements concrets des territoires et transparente. Plusieurs thématiques – préservation, valorisation et médiation culturelle, paysage et urbanisme, mécénat – sont étudiées à travers des groupes de travail. Afin que chacun soit acteur de ce projet, des points d’informations avec les élus et des réunions publiques (avec des ateliers participatifs) sont organisés. L’objectif est de se rendre à terme dans chaque commune concernée.

Plusieurs actions, qui mobilisent l’approche créative, visent l’appropriation de cet univers et de ce projet par le public le plus large possible. Un logo de soutien a été créé et personnifie la candidature. La dimension immatérielle de ce patrimoine se révèle aussi par la photographie et le son grâce à des partenariats avec le festival Escales Photo et l’association des Glaneurs de mémoire. Le jeune public, ambassadeur important de cette inscription, est sensibilisé à cet imaginaire mégalithique à travers des projets scolaires d’éducation artistique et culturelle. Il s’agit de la création d’une production iconographique et littéraire, qui aboutit à une exposition dans les médiathèques et à une médiation par les élèves lors de l’inauguration. Ce projet intègre cette année les écoles Notre-Dame des Fleurs à Plouharnel et Jean-Louis Etienne au Bono, les Graveurs locaux « La Maison », le dolmen de Rondossec et le tumulus de Kernours ainsi que le Centre des Monuments Nationaux, l’Education Nationale et la Direction Régionale des Affaires Culturelles.

Fin 2023, cette candidature devra être sélectionnée par l’Etat français, qui peut présenter un dossier par an à l’UNESCO. L’institution rendra ensuite un avis, suivi d’une décision d’inscription sur cette liste représentative, équilibrée et crédible des joyaux de l’humanité.

  • Si vous souhaitez vous aussi être acteur de ce grand projet et participer à l’élaboration du plan de gestion, vous êtes invités à répondre à ce rapide questionnaire :